Comment l’esprit réagit face au deuil et comment l’hypnose peut accompagner ce processus ?

Comment l’esprit réagit face au deuil ?

Dans un premier temps, le défunt/situation restera extérieur et on aura pour réflexe de le garder près de soi à travers des objets, des photos, des vêtements, etc. Peu à peu, ces éléments conservés sont voués à disparaître et c’est le cheminement naturel d’un deuil. Nous allons peu à peu garder le défunt en nous à travers des souvenirs et des émotions. C’est pourquoi nous en gardons toujours une trace, une cicatrice.

le deuil est un processus qui se fait naturellement, suivant ces 7 étapes : choc, déni, colère, tristesse, résignation, acceptation et reconstruction. 
Ces états émotionnels successifs sont naturels, et permettent un retour à la normale. 

L’objectif de l’hypnose pour le deuil (d’un proche ou d’une situation) n’est donc pas d’interférer avec eux, mais d’aider à mieux les traverser. Si une de ces étapes est particulièrement difficile à vivre, l’hypnose peut débloquer et relancer le processus.

Il arrive que les personnes ne parviennent pas à faire  leur deuil en raison d’un traumatisme en lien avec le décès. C’est un processus interne qui se fait au niveau neuronal, en quelques secondes seulement. A l’annonce du décès, il est fréquent que la personne

  • intègre l’information et la range au bon endroit du cerveau
  • n’intègre pas l’information et la laisse tourner en boucle, sans fin.

Dans le second cas, le blocage va engendrer 3 symptômes : 

  • Un état dépressif
  • Un fort sentiment de culpabilité
  • Une impossibilité à résoudre une souffrance qui s’installe

L’hypnose va agir directement au niveau neuronal pour débloquer l’information qui n’a pas été rangée correctement. Ce serait comme d’ouvrir une porte pour aider le souvenir à aller se ranger au bon endroit dans le cerveau…plutôt que d’errer, tourner en boucle. 

Ensuite, le travail thérapeutique se fait essentiellement selon 3 axes : 

  • le traitement du souvenir traumatique, 
  • un travail sur les relations, 
  • et un travail sur les émotions.

Généralement, une ou deux séances permettent de lever l’état de dépression, de souffrance ou de culpabilité. Bien entendu, tout se fait au cas par cas, et il peut y avoir besoin d’un peu plus de temps pour apaiser la personne, notamment s’il s’agit d’un deuil non résolu depuis plusieurs années, parfois des dizaines d’années. Il sera alors nécessaire de faire un travail plus long et plus profond. Dans le cas d’un décès, il est conseillé d’attendre quelques mois avant la première séance, afin que les premières étapes du deuil se fassent le plus naturellement possible.

Enfin, il est possible de compléter le travail avec d’autres techniques comme le yoga, pour aider à reprendre conscience de son corps et de son énergie, l’EFT qui va accompagner la libération émotionnelle, l’EMDR qui se sert des mouvements oculaires, particulièrement efficace dans le traitement des chocs post-traumatiques associé au deuil.